Écris mon frère... écris
Écrire préserve aussi de la folie
Écrire pour exister,
Écrire pour ne plus parler
ne plus crier
si je n'avais pas écris, je serais morte
j'écris : je vomis, puis je referme la porte
écrire pour exorciser sa douleur
pour regarder en face ses peurs
j'écris : je me dis...
puis je me lis
Puis me vois tel que je suis
Mais, toi... toi!...
Ce n'est pas cela que tu écriras
toi, tu écriras des beautés, des joies, des forces
Toi qui n'est pas fragile sous l'écorce
Tu décriras les couleurs qui teintent ton âme
du bleu du vert du parme
Mon âme a moi est sombre
Mon aspiration est la tombe
presque vivante, je hante ce monde
Mais, écrire, dis-tu, est pour exister?...
Moi j'écris pour ne pas me décomposerJ'écrirais
en effet...
Non... rien de mort, rien de noir
Je mettrais des choses jolies
des paroles d'espoir
que j'apporterais à autrui,
sans en garder pour moi
Je n'en ai plus le droit...
Je vois des paroles de douce fraternité
courageusement assemblées
des exhortations à la charité et la patience
Des conseils pour les petits êtres en "latence"
Cette douce période appelée enfance
J'y mettrais des poèmes pour notre bien-Aimé
Notre prophète le bien-guidé...
Et pour moi je garderais aux tréfonds de mon âme
L'espoir fugace qu'un jour se ravive la flamme...
Et qu'ALLAH dans son infinie miséricorde
Son pardon et paradis m'accorde...