dimanche 21 juin 2009

Et moi je resterais là, sans lui...


Écrire....
Pour ne plus parler.
Ne pas crier...
Je veux hurler mon dépit mon désespoir
Je n'aurais bientôt qu'une seule jambe, je pleurais le non-amour, mais là, là, c'est trop. Comment faire? Quand j'allais le voir il me recevait en souriant, même fatigué et me disait l'air émerveillé : "Un ange m'est apparu! Mon ange à moi est venu! -Coucou mon papounet!" C'est lui qui m'aimait inconditionnellement, se débrouillait pour être fier de sa fille malgré ses ratés... Sa main toute chaude et faible sur ma joue, son sourire et son regard derrière ses lunettes noires, sa petie voix qui me disait de toujours placer ma confiance en ALLAH, son inébranlable certitude, ce qu'il a voulu nous inoculer, sa chaleur qui enveloppait ma tristesse...
J'ai si mal, mon coeur saigne et se durci comme une pierre de plomb, mes bras tombent, je ne marcherais bientôt qu'avec une seule jambe, mon cerveau devient comme le sien, anoxié.
Mais... Mais... comme toujours, rester debout, soutenir les autres... étouffer ce cri pour paraître celle qui peut tout endosser.
Je ne veux plus m'occuper de personne, ne plus parler, ne plus bouger, ne plus voir.
Mourir... dormir... Mourir un peu comme lui...
Arrêter d'espèrer qu'il ouvrira les yeux et tournera sa tête vers moi et de son doux regard souriant et carressera ma joue en disant "je suis toujours là pour ma fille!"

Mourir... Dormir... Rien de plus...

Aucun commentaire: